Juninho, Lathos et Aëlis regardèrent Tricipitem qui ne bougeait presque plus... Ses bras se levèrent doucement, fusil à pompe à la main, en signe de soumission, du moins c'est ce que crut Hérisson, erreur qui faillit bien lui être fatale... Tricipitem orienta discrètement le canon de son arme en direction du reflet sur la lunette d'Hérisson, le doigt du leader se posa sur la détente et la pressa, la balle frappa le toit de l'immeuble à quelques centimètres d'Hérisson, la déconcentrant. Tricipitem, Lathos et Aëlis détaillèrent vers le préau, Juninho prit l'hôte sur son épaule et courut dans la direction opposée, hache en main. Hérisson tenta de tirer sur Juninho, mais sa balle ne l'atteint pas, Pastèque tira à son tour vers Tricipitem, sa flèche le toucha en plein mollet et il s'affala juste au seuil du préau, à l'abri d'autres tirs. Aëlis attrapa son ami et l'entraîna au fond de l'abri, où se trouvait Lathos...
Juninho avait réussi à se mettre à couvert avec son fardeau vivant derrière un bâtiment, il passa la tête du côté de la rue et vit ses trois compagnons qui se dirigeaient tant bien que mal vers le sniper. Il choisit de s'attaquer à l'archère, reprenant son prisonnier il se remit en course, déambulant dans les ruelles sombres pour ne pas attirer l'attention, évitant quelques flèches au passage. Pastèque se trouvait dans un petit appartement d'un immeuble banal, adossée à la fenêtre, arc en main, carabine dans le dos, elle observait la scène en contrebas, barricadée dans une chambre. Elle porta un talkie-walkie à ses lèvres et s'adressa à Hérisson : " J'ai eu le teigneux à la jambe, ils se dirigent vers toi, je pense qu'il t'ont repérée...
- Je vois ça, répondit Hérisson, je n'ai pas de fenêtre de tir, mais dès qu'il monteront pour m'atteindre je les abattrais comme des pigeons. Surveille le type avec la hache, je crois qu'il viens vers toi.
- Je croyais qu'il fuyait, rit Pastèque, avec son gars sur l'épaule c'est un miracle que je ne l'ai pas touché... " Un miracle dans lequel était certainement impliqué la rune en forme de trident qui s'était posée sur le manche de sa hache et qui illuminait la nuit...
Juninho continuait son approche, l'hôte sur son dos ne se débattait pas sachant qu'il dépendait lui aussi de l'esclave. Juninho, faute de pouvoir accéder à l'immeuble de Pastèque grimpait à l'escalier de secours de celui voisin, l'archère décochait ses flèches mais aucune ne l'atteignait, comme déviées par un champ de force invisible. Arrivé à son sommet l'esclave projetta sa hache vers fenêtre d'en face, la brisant, puis il leva l'hôte et de toute sa force le jeta par l'ouverture. Une flèche de Pastèque se ficha à un millimètre de son visage, éclairant sa rune une nouvelle fois même de l'autre côté du gouffre, Juninho se lança vers la fenêtre et se réceptionna dans l'autre immeuble. Il se saisit aussitôt de sa hache, releva l'hôte en le tirant par son bras et se mit en mouvement en l'entraînant avec lui... Pastèque n'avait plus aucune vue sur son ennemi, qui se trouvait dans le même bâtiment qu'elle, les secondes lui étaient comptées avant qu'il ne la débusque et que le corps à corps s'engage, elle saisit sa carabine, la pointa vers la seule porte, mit son talkie-walkie devant ses lèvres et s'adressa à Hérisson :" Il est dans l'immeuble, armé, il va bientôt arriver et je ne sais pas trop ce qui va se passer...
- Du calme..., lâcha Hérisson d'une voix étranglée par la douleur, fait attention... Il ne faut pas que... .... blessée, ...chance..." La communication coupa brusquement. Pastèque respira une nouvelle fois et posa son doigt sur la détente, la porte vola en éclat, elle tira.
La suite au prochain épisode "Nuit Rouge"... Le suspens est intenable ? Alors préparez vous bien parce que ce week-end, ça va taper !