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Des histoires de Seuls
De Hérisson — 15 octobre 2018 à 22h26
Belle époque 6 
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J'ai corrigé une grosse erreur (Merci chrychry de me l'avoir dit !!! ><) Voilà voilà c'est juste vers la fin !

Rencontre du pauvre type

 

 

Les enfants avaient parcourut une longue distance, et se trouvait probablement près de Néosalem. En tout cas plus près que lorsqu'ils étaient en compagnie de Morgan. Les chevaux montraient d'important signes de fatigue. 

Les enfants laissèrent donc leurs montures récupérer et firent une pause. 

 

La tunique de Léon encore humide à cause de la pluie, avait en plus de nombreuses tâches noirâtres, ou rouges sang. Il portait toujours Kaléo dans ses bras, le pauvre enfant c'était endormi. Durant toute la durée de la fuite, Kaléo ne s'arrêta pas de tousser et vomir, sa fièvre était toujours présente, de plus ses traits restaient tendus, angoissés. Le soldat improvisa un petit oreiller et allongea Kaléo. Marta observa la scène, c'est la première fois que les choses prenaient une telle tournure. L'esclave était en train de préparer un camps temporaire. Il y avait une demeure non loin de leur position, mais c'était trop risqué d'y aller à cause de Kaléo. Il risquerait d'effrayer les habitants.

 

"C'est quoi ce bordel ?"

 

La voix de Léon n'était pas censée être aussi menaçante, mais c'était plus fort que lui. 

Odette se tourna vers l'enfant, son regard méprisant avait laissé place à la peur. Elle fit signe à Léon de s'assoir près d'elle, mais le soldat resta debout l'aire grave.

 

"Parlez.

 

- Vous n'avez pas lu la lettre." Dit elle sur un ton sec.

 

Léon fit un pas en avant, furieux :

 

"Non ! Et même si je l'avais lu, je n'aurais jamais fais ça !"

 

Léon était soldat, il obéissait aux ordres, mais avait tout de même une conscience. De plus il n'avait rien contre ce Kaléo. Il n'était pas méchant, il avait juste... Un dysfonctionnement. Une erreur, quelque chose de réparable, enfin supposé réparable. Odette pourtant semblait avoir un avis divergent.

 

"Il doit mourir."

 

Léon se prit le visage entre les mains et ricana nerveusement.

Il y a avait plusieurs définitions de la mort dans les Limbes. La mal-mort qui conduisait les enfants en ces lieux, la mort dernière qui les faisaient disparaître des Limbes. Et enfin "mourir". Mourir était un acte de torture éternel. Mourir c'était être condamné à souffrir, ne jamais revoir la lumière du jour. 

 

"Voilà ce qui était prévu... Odette sortit deux seringues de sa précieuse sacoche. Nous devions le droguer. Et ainsi l'amener au bunker au coeur de la forêt. Et...

 

-C'est bon, pas... Pas la peine de préciser plus."

 

Léon était dorénavant en colère. Oui il était soldat, mais étrangement cette mission le dérangeait. Le comportement d'Odette le dérangeait. 

 

"Madame je me dois d'abandonner la mission. Nous rentrons à Néosalem."

 

Odette fit un signe de main, Marta s'interposa devant Léon le regard vide de tout sentiment. 

 

"Je suis désolée."

 

Marta sortit un poignard de sa manche.

 

*

 

Quelque part dans les Limbes.

 

"Il s'ennuie... Il s'ennuie tellement..."

 

Morgan était assis par terre, et comme il le disait si bien, il s'ennuyait. 

Autour de lui, un brouillard épais recouvrait le sol. 

 

"Fortville est vraiment ennuyante comme ville...

-Tout comme toi. Tu n'as pas réussis la mission je te rappelle.

-Ah voilà Melchior... Soupira Morgan. Toi non plus tu n'as rien à faire là." 

 

La tunique du Maître fou était pourpre, et si vous lui demandiez pourquoi il répondait que c'était pour ne pas qu'on le voit saigner. 

Morgan jalousait sa tenue, et pour faire mieux, il décida de porter celle d'un joker. Dès qu'il faisait un pas les grelots sur son chapeau et ses pantoufles s'affolaient. Ainsi, il fut surnommer le Chant macabre par ses alliés, ou le Grelot tout simplement, même s'il appréciait moins ce surnom.

 

"Le Grelot ferait mieux de se taire, à force de sonner il risque de se casser."

 

Morgan se redressa, Melchior venait il de l'insulter ? Encore ?

 

"Morgan a le droit de parler ! Melchior ferait mieux de la fermer !

- Allons nous vraiment nous disputer, pour si peu se serait bien dommage.

- Je ferai de ma parole bon usage, cette conversation est nécessaire.

- Vraiment ? Selon moi elle n'en a pas l'aire."

 

Le joker se mit sur la pointe des pieds, et fit une cabriole. C'était plus fort que lui, cette discussion devenait trop sérieuse, il avait horreur des choses sérieuses.

 

"Tu es vraiment un bon à rien..." Fit Melchior, avant de disparaître par l'une de ses portes.

 

Morgan le regarda partir, puis observa les oiseaux qui le contemplaient depuis le haut d'un immeuble. 

 

"Vous vous feriez mieux d'arrêter de le fixer comme ça ou sinon !"

Morgan jeta une pierre vers les volatiles qui ne bougèrent pas d'une plume. 

L'enfant s'indigna, et s'éclipsa dans la brume. 

 

*

 

Samael marchait depuis une bonne heure, mais évidement, le jeune garçon s'était perdu. 

Il faisait une pause bien méritée près d'un ruisseau. Il en profita pour se désaltérer, puis le garçon se gratta la tête tout en pensant à haute voix :

 

"Hm... Peut être que je devrai revenir sur mes pas... je ne les retrouverai pas aussi facilement..."

 

Mais alors qu'il prononçait ces mots, une branche craqua non de là. Le garçon se cacha dans un des buissons et aperçut à quelques mètres de lui, deux chevaux et quatre enfants. Samael avait une bonne vue, et il ne tarda pas à reconnaître le visage de sa vieille amie, et même d'un certains môsieur Léon. Ils font déjà demi tour, pensa t-il, je vais pouvoir tenter ma chance ! Le gosse, surexcité, sautillant sur place, attira l'attention de Marta. L'esclave fit un signe à Odette et le convoi s'arrêta.

 

"Madame, nous sommes observer.

-Je crois avoir vu. Léon, vous savez quoi faire ?"

 

Léon fronça des sourcils, il descendit de sa monture, en prenant soin de réinstaller Kaléo pour ne pas qu'il tombe, et se dirigea vers le buisson.

 

"Qui est là ? Montrez v-"

 

Samael sortit en un bond et parvint à faire sursauter les enfants. Il avait un grand sourire, se dégagea du buisson et s'empressa d'aller à la rencontre de son amie.

 

"Oh ma Odette !

-Mon Dieu... ayez pitié....

-Ma charmante Odette !

-Tout sauf lui...

-Ma gracieuse Odette !"

 

L'enfant se trouvait dorénavant au pied de la monture de la belle Odette. Il lui fit un clin d'oeil.

 

"Voyons, ce n'est pas comme ça qu'on accueil un vieil ami ? N'est ce pas ?

- Samael, tu es toujours aussi... pathétique.

- Ça me fait tellement plaisir de te voir !"

 

Léon s'approcha, il se contenta d'assister à la scène passivement. Bien que le visage de Samael lui était familier, c'était plutôt surprenant de le voir apparaître en cet instant. Marta, elle, avait préféré quitter la monture, ce n'était pas ses affaires.

 

"Alors comme ça on va tuer du monde ? Questionna Samael sur un ton inapproprié. Odette serra les dents et siffla :

 

- La mission est annulée rentre chez toi."

 

Samael grimaça, ce n'est pas ce qu'il souhaitait entendre. Léon se décida enfin à intervenir :

 

"Excusez moi mais... Était il mentionné dans la mission de départ ? 

-Non... Soupira Odette. Je vous présente donc, pour ceux qui ne l'ont pas encore reconnue, Samael, Monsieur Samael Arnaud. Un alcoolique...

- Bon vivant.

- Mal élevé...

- Adorable.

- Imbécile...

- Heureux."

 

Odette fusilla Samael du regard. Le garçon lui sourit et salua les autres. Léon détourna le regard, c'était une agitation inutile songea t-il.

 

"Je suis Samael et je suis là pour tuer un certains Ka... Ka... Kaléo !"

 

Soudain, Kaléo ouvrit enfin les yeux.

 

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