Mortal se trouvait dans le salon du chalet, assis dans fauteuil, astiquant son épée. La hache de Sherlock était posée non loin, devant lui l'hôte attaché à son siège en compagnie d'un soldat, lui aussi retenu par des liens, le reste de l'escadron de la sixième avait succombé au cours du combat qui avait coûté la vie à Sherlock. Tricipitem avait pris le commandement des esclaves, il avait réussi à faire parler l'hôte sur l'emplacement des armes et était allé les chercher lui même en compagnie de quelques hommes, il n'était pas encore rentré. 

Lathos, un esclave qui était devenu le bras droit de Tricipitem, fit irruption dans la pièce, suivi de Juninho. Le premier tenait une dague dans sa main et le second une hache à tranchant unique. Lathos s'approcha de Mortal et lui dit :" Va dehors on s'occupe de lui...

- Vous compter en faire quoi ? l'interrogea Mortal 

- Le laisser ici et voir comment il s'en tire, répondit Lathos, ordre de Tricipitem.

- Hors de question, fit Mortal.

- Il a tué Sherlock, glissa Lathos d'un ton neutre.

- Et c'est justement à Sherlock de décider de son sort, expliqua Mortal.

- Il n'est plus ici, fit remarquer Lathos, il est mort...

- Il reviendra, assura Mortal, et il jugera de ce qu'il veut faire de lui.

- On ne sait pas où il réapparaitra, souligna Lathos.

- Peut-être, admit Mortal, mais nous savons vers où se trouvent Neva, Luna, Bastien, Mirage et Midnight... Et pourtant Tricipitem ne veut pas leur venir en aide.

- Tu remets son jugement en cause ? demanda Lathos.

- Je suis libre de faire ce qu'il me plaît. " dit Mortal en s'approchant de Lathos, épée en main, le dominant de sa hauteur. Lathos ravala sa salive, visiblement à bout de répliques.

" Veille à ce qu'il n'arrive rien à celui-là, s'adressa Mortal à Juninho, en désignant l'hôte ficelé. Sherlock te faisais confiance, ne le déçois pas. " Sur ces paroles il sortit de la pièce, embarquant la hache du défunt. Lathos serra les poings mais Juninho se planta devant lui avant qu'il ne commette de fautes.

Mortal sortit et se dirigea vers les bois, décidé, une jeune fille se mit en travers de sa route, vêtue d'une cape blanche à capuche sous laquelle elle dissimulait plusieurs couteaux de lancer, une sarbacane et des munitions, ses cheveux blonds longs retombaient en tresse dans son dos. "Ôtes toi de mon chemin, lui dit Mortal.

- Je viens avec toi, répondit elle comme si c'était la première évidence.

- Là où je vais tu ne survivras pas bien longtemps, expliqua Mortal.

- C'est plutôt toi qui ne survivras pas bien longtemps sans moi, répliqua-t-elle, ce faisant elle tira un couteau et le projeta quelque mètres plus loin, embrochant un oiseau qui n'avait rien demandé. Tu me crois capable de t'accompagner, maintenant ? Ou tu préfère que je  décime toute la faune locale ?

- C'est bon, grogna Mortal, tu peux venir.

- Au fait, moi c'est Anaëlle, dit elle en avançant. Et toi ?

- Mortal. "Les deux esclaves s'aventurèrent dans les bois à la recherches de leurs amis...

À suivre... Choix au prochain chapitre...