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Des histoires de Seuls
De Fenryr — 16 décembre 2017 à 16h41
Chroniques centuriennes, pour une poignée de cartouches P.2
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La porte s'ouvrit à la volée sur la droite, faisant sursauter Élias, et le commandant entra précipitamment dans la pièce en aboyant.

- Je me fous de ton excuse, Octien, débrouille toi pour faire marcher cette radio, ou je t'envoie à Rocksalem gratter les falaises de salpêtre avec un canif.
- Bien, maître commandant, répondit l'auxiliaire.

Après avoir refermé la porte en grognant, Maxime s'effondra sur sa chaise devant son large bureau et nous fit signe de prendre place face à lui. Il soupira profondément et prit la parole.

- Messieurs, nous avons un gros problème.

Je restai muet, attendant la suite. A côté de moi, mon homologue sergent grimaça.

Le commandant se redressa et reprit, très vite cette fois.

- Le convoi qui devait arriver ce matin est absent, deux escouades l'accompagnait, celle de Thibault et celle de Nathan. Impossible de les joindre, les patrouilles n'ont rien donné et aucun avant poste ne les a vu. Pas non plus de nouvelle des municipalités de Vallon et Tompka, les pigeons dépêchés ont du se perdre ou être abattu. La radio est HS pour le moment, donc impossible d'avoir de confirmation. Et pour couronner le tout, la patrouille de l'aurore m'a signalé la présence évidente de renégats anti impériaux au nord du fleuve. Tout ceci sent mauvais, sergents, très mauvais.

Il se calma un peu et sortit trois verres ainsi qu'une bouteille de liqueur de miel d'un tiroir. Tout en nous servant, il ajouta, la voix rongée par le stress.

- Deux escouades manquantes, c'est déjà problématique, mais c'est un soucis interne à la Centurie. Personne ne viendra mettre son nez dans nos effectifs, et de toute façon, notre travail implique des pertes nombreuses ...
Je ne pouvais que confirmer, ayant moi même, en à peine deux ans, grimper les échelons, depuis simple porte lance jusqu'au rang apprécié de sergent d'escouade.
- Par contre, ce convoi est primordial pour l'effort de guerre.
Il but une gorgée et déglutit.
- Le général Achille lui même a supervisé la mise en place du convoi, et certains de ses meilleurs hommes étaient affectés avec nos frères à la sécurité. Il était destiné au stock personnel de la Centurie, sur ordre spécial du conseil de Néosalem. La cargaison provient des territoires littorales de l'Ouest. Une base militaire a été découverte près de Styx. Des reliques ont été déterrées.
Je savais presque instinctivement ce qui allait suivre et je me préparais à encaisser.
- Dix fusils d'assaut et cinq mille munitions. Sans compter une poignée de manuels d'assemblage d'armes, et plusieurs dizaines de kilo d'explosif.
Le verre d'Elias rebondit sur le parquet, renversant le restant de boisson sur le bois ciré. Plus personne ne parlait, et c'est à peine si nous respirions.
Je pris une profonde inspiration et demandait, incertain.
- Le conseil n'a jamais fait entièrement confiance aux Centuries, et ne s'en ait jamais caché. Ce transfert d'armes lourdes devait être prioritaire pour eux comme pour nous. Ils auront forcément envoyé quelqu'un pour veiller à la réception. Qui est ce ?
Maxime me jeta un regard nauséeux, et bredouilla.
- Toussaint. Il est prévu qu'il soit là dans le courant de midi. Et il vient avec sa garde personnelle.

 

Ouaip, il est de ses journées où on sait dès l'aurore que le foutoir est enfin là ...

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