Rockfeller était à l'arrière, Martingale était mort, tout allait bien. Sympa son petit poison.

Lambrey Lodge se dressait en face de nous. Trois enfants, vêtus des mêmes habits que moi, nous attendaient devant le bâtiment. Ils avaient des mitraillettes, qu'ils tenaient sur le côté, contrairement à ceux cachés dans les arbres, qui, eux, nous visaient, prêts à tirer en cas de nécéssité.

J'ouvrais les portes et saluais l'un des enfants.

-Monsieur de Saurignac, dit-il. C'est un plaisir de vous revoir ici...

-Merci, Jean. Escortez ces messieurs vers la salle blanche. Le Grand Prêtre sera ravi. J'en garde un avec moi, si ça ne vous dérange pas...

Je m'avançais vers Rockfeller et le pris à part. J'attendais que Saint Paul et Rotmund entrent dans le bâtiment pour commencer à les suivre de loin.

-Vous allez bien ? demanda-t-il.

-Ca va, en effet, rétorquais-je.

-Où est Cavos ?

-A l'intérieur. Dites-moi, était-il réellement essentiel ?

-C'est lui qui est venu à moi. Un gars spécial de Larme de Gouffre. Il a réussi à obtenir une sortie par mes administrateurs, et m'a proposé de m'aider. J'ai accepté.

-Il a tellement changé...

-C'est pour ça que j'ai accepté.

Un sourire s'était dessiné sur ses lèvres.

Nous étions rentrés dans le bâtiment. Je bifurquais vers une porte, que j'ouvris.

-Allez, dis-je à Rockfeller.

La salle était plongée dans le noir, mais j'actionnais un interrupteur. La salle était vide, à l'exception d'un bureau, derrière lequel était un enfant que je connaissais assez bien.

-Vous êtes prêts à appliquer nos revendications ? demanda-t-il à Rockfeller.

-Vous vivez dans le noir ? rétorqua-t-il. Oui, je suis prêt à accepter vos revendications. Monsieur de Saint Paul va accomplir vos demandes dès maintenant, concertez-vous avec lui.

-Merci, monsieur de Rockfeller, dit-il.

-Merci, Pierre, dis-je.

-Que...

Rockfeller venait de sentir le canon de l'arme que j'avais plaqué sur son dos.